Sandra Lecoq

L’usage des techniques dites « féminines » (couture, tressage) dans le travail de Sandra D. Lecoq affirme d’emblée son intérêt pour les questions liées aux identités sexuelles. S’appuyant sur son expérience relationnelle, familiale, sociale, elle met en place un langage artistique qui puise ses formes jusque dans l’intime. On trouve dans cette œuvre, les visages familiers, le sien, celui de son fils, de son compagnon, ils côtoient les crânes, les majeurs levés et les dessins d’enfants. On y voit également le travail des amis, des artistes proches (invités à produire ensemble). Il y a le phallus omniprésent, celui majestueux et abattu sur lequel on marche (Penis Carpet), celui plus générique qui se multiplie sur fond de patchwork (Flacid Paintings). Et tout s’organise pour monter les pans d’un univers qui fait du rapport à l’autre une clé de voute.

Quand elle peint, Sandra D. Lecoq bouscule la peinture jusqu’à devenir insultante. Lettre après lettre sur la toile, les pires injures s’enchainent, la « h de guerre » ne s’enterre pas vraiment, elle explose, se lance avec rage sur des champs colorés en 2 mètres sur 2. « Female Wild Soul » retentit alors comme un slogan qui dit une attitude réfractaire à toute docilité, une position offensive qui embrasse la vie avec passion et une once de démesure.

×

Sandra Lecoq propose aux enfants accueillis par la Fondation Lenval de “rouvrir le monde” ensemble, en illustrant collectivement ce que cette idée fait jaillir chez eux. Au fil des ateliers, les formes figures et textes découpés par chacun dans des tissus aux couleurs et motifs divers viennent composer une grande toile libre !

1/1
En ateliers

Du 30 août au 3 septembre

×
Avignon 18 octobre 2021,
Tout le monde me dit qu’il y fait froid, que c’est un bled où il y a toujours du vent.
Gare Avignon centre, 22 degrés, ressenti 28.
Entrée 9 rue Violette.
Pensée pour l’exposition de mon ami Karim Ghelloussi « le chemin est tout fleuri de violettes qu’écrasent les obus » au centre d’art Madeleine Lambert.
Pensée pour les fleurs du mal, éclosent de la série « sniper » de mon ami Noel Dolla au musée Matisse.
Pas de fleurs dans ma valise, mais de quoi faire quelques « merci Patron ! »
Bande son réaliste, sur France Culture:
Les mères regrettent d’avoir eu des enfants, les bucherons espagnols pillent les forêts françaises, les colocs tournent mal, les souvenirs heureux dans les périodes de guerre et Radiohead pour adoucir les angles.
Le papier du « Fait main » est trop fin pour l’aquarelle.
Ma seule sortie est pour acheter des feutres.
L’appartement est agréable, la lumière parfaite et je savoure cette solitude au travail pendant des heures entières rythmées par des pauses cigarettes, le corps très engagé vers l’extérieur mais pas trop quand même.
C’est la défenestration ou l’alarme incendie.
Sandra Lecoq
1/1
En résidence

Du 18 au 22 octobre