Camille Chastang

Après une formation en Design Textile, Camille Chastang quitte les Arts Appliqués pour entrer aux Beaux Arts. À 26 ans, elle est diplômée de la Villa Arson à Nice. Forte de ces deux formations, elle tente de réconcilier et revendiquer dans son travail, un statut à parts égales entre arts décoratifs et beaux-arts. Ses dessins lui ont permis d’être publiée dans la revue Roven. Elle écrit également des textes à propos de son rapport au dessin, et a eu l’occasion d’en faire plusieurs lectures devant des étudiants lors de différents workshops.

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Pour le temps de création à La Résidence Saint Louis à Carpentras, j’ai proposé aux résident.es de créer en peinture et en dessin, une affiche pour décorer l’une des salles de vie du centre. Elle est composé de multiples peintures, florales, végétales, qui, une fois assemblées, créent un motif global. Les dessins ont été réalisés à partir de modèles botanique, d’après nature et d’imagination. Ce projet a permis à chaque résident.e de travailler à la fois de façon individuelle, mais également au sein d’un collectif puisque les motifs finissant par se lier pour composer le décor final. 

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En ateliers

avec les séniors de la résidence Saint Louis à Carpentras

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Dans mon travail, je m’intéresse à la pensée de William Morris, précurseur dans les années 1860 du mouvement Arts and Crafts en Angleterre . A travers ce mouvement, Morris et ses partisan.es souhaitent faire rentrer l’art dans toutes les brèches du foyer et de la vie quotidienne, en revalorisant les objets usuels (vaisselle, papier peint, mobilier, etc…), en plaçant toujours la dimension esthétique au centre de ce projet : entourons nous de choses belles pour nous sentir bien ! En ne faisant pas de distinction entre l’art et l’artisanat, ni entre l’amateurisme et le professionalisme, Morris tire ses modèles de certains fonctionnements médiévaux.

« car les choses étaient très différentes tout le temps du Moyen-Age, (…) toustes les artisan.es, en effet, étaient plus ou moins artistes, et ne pouvaient s’empêcher de mettre de la beauté aux choses qu’ils.elles faisaient.»

Pendant ma semaine de création et de recherche à la Collection Yvon Lambert, j’ai dessiné un herbier géant à l’encre, inspiré du travail de la botaniste anglaise Mary Delany. Cet herbier est un herbier amoureux, composé de plantes qui, dans le langage des fleurs, symbolisent l’amour queer et lesbien.

Cet herbier sera présenté lors de ma première exposition personnelle à la galerie Double V à Marseille en février 2023. 

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En résidence

Du 24 au 28 octobre