Conférence / Rencontre
Jeudi 11 mai 2023 à 19h00
Au risque de l’erreur…
Intervenants : Pierre Buraglio – Artiste, Morgan Labar – Directeur de l’École Supérieure d’Art d’Avignon
“Pierre Buraglio est né à Charenton en 1939. Il vit et travaille à Maisons-Alfort, Val-de-Marne. En 1959, Pierre Buraglio entre à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. En 1961, il participe pour la première fois au Salon de la Jeune Peinture ; cette même année, il rencontre Gilles Aillaud. De 1963 à 1965, il effectue un séjour à New York. Ces mêmes années, il fréquente l’atelier de Roger Chastel à l’ENSBA. Pendant les événements de mai 1968, Pierre Buraglio est permanent à l’atelier populaire de l’École des Beaux-Arts de Paris. De 1968 à 1969, il est le secrétaire de rédaction au bulletin de la Jeune Peinture. Jusqu’en 1974, il cesse de peindre afin de se consacrer à une activité politique militante. À partir de 1976, il enseigne à l’école régionale des Beaux-Arts de Valence puis, après avoir été artiste invité, il est nommé professeur à l’ENSBA.
Teinté d’abstraction et de figuration, le travail de Buraglio explore l’interdisciplinarité, ainsi que les liens entre forme et sens dans l’esthétique contemporaine. Formé à l’École des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Roger Chastel, le peintre côtoie très tôt Bioulès et Viallat. Membre du Salon de la jeune peinture dès 1961, il se passionne aussi pour l’assemblage et le dessin, et réalise trois ans plus tard ses premiers ‘Recouvrements’, composés de superpositions de papiers collés. S’ensuivent les premiers ‘Agrafages’, lesquels confèrent à l’art de Buraglio tout son caractère mécanique. Découpés en triangles irréguliers, des fragments de toiles peintes sont ensuite pliés, assemblés en rectangles et montés sur châssis. Refusant le tableau de chevalet au profit d’une image constituée de multiples strates, l’artiste alterne alors la vivacité des couleurs avec des teintes plus neutres, dans un rythme saccadé. Socialement engagé, il participe à la Salle rouge pour le Viêtnam au musée d’art Moderne, ainsi qu’à l’atelier populaire des Beaux-Arts de Paris, durant les événements de mai 1968. L’année suivante, il interrompt d’ailleurs ses activités de peintre pour se tourner exclusivement vers le militantisme politique. Le plasticien revient bien vite à la création et s’empare, au cours des années 1970, d’objets obsolètes et de détritus, tels des châssis de fenêtres ou des emballages de Gauloises. Présenté au centre d’art le LAIT en 1989, au musée d’art contemporain de Bordeaux dix ans plus tard, ou au musée Zadkine en 2003, Buraglio est également exposé au centre Pompidou dans le cadre de ‘Traces du Sacré’ en 2008. Héritier de Braque ou de Schwitters, son oeuvre résolument moderne devait bouleverser la scène artistique française des années 1960.”
Extrait du site Ceysson & Bénétière
Pierre Buraglio a fait l’objet d’une rétrospective “Bas voltage (1960-2019)” au MAMC de Saint-Étienne et son œuvre est présente dans de nombreuses collections publiques et privées en France et à l’étranger.
En partenariat avec l’ESAA
Tarif unique : 2€
Gratuit (détenteurs d’un Pass Collection, amis, demandeurs d’emploi, enseignants, étudiants et détenteurs du Pass Culture Avignon sur présentation d’un justificatif)
Dans la limite des places disponibles
Réservation : billetterie@collectionlambert.com