Diplomée des Beaux-Arts de Marseille en 2022, Nina Boughanim mêle avec poésie et tension des récits réels et fictifs. Sa recherche témoigne de l’époque étrange et intense dans laquelle elle s’inscrit, et qu’elle traduit dans une pratique de la sculpture, de la gravure ou encore de l’installation. Animée par le besoin de conserver l’objet ou le geste oublié, elle reproduit des objets glanés qu’elle met en scène dans des narrations inspirées de ses propres souvenirs et profondément marquées par l’imaginaire du territoire mediterranéen.
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En ce début de résidence à la Collection Lambert, Nina Boughanim est arrivée avec l’intention d’observer, de collecter et de ralentir, avant tout sur une immédiateté de production. Elle s’est retrouvée à marcher chaque jour, à la recherche de matière, d’images, d’icônes et de symboles qui orneraient les murs.
Nina Boughanim a documenté certains fragments d’architecture par la photographie : route, gargouilles, chimères, et bas-reliefs taillés dans la pierre. Elle a également recueilli des images sur internet et, pour mettre à profit sa collection, elle en a réalisé plusieurs esquisses en monotypes. Des environnements fictifs où se rencontrent des présences humaines, des symboles médiévaux et des objets contemporains.
Ces dessins préparatoires l’ont invité à réfléchir à la forme que pourrait prendre une estampe finale sur laquelle elle travaille actuellement. Celle-ci sera présentée en décembre lors de l’exposition collective “Calice” à l’Atelier des Vertus à Paris.
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En résidence
Du 4 au 8 septembre
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Lors de cette semaine, j’ai travaillé avec le groupe de jeunes “Passerelle”. Je leur ai proposé de s’inspirer du paysage qui les entourait pour construire plusieurs volumes, dont nous aurions étudié la forme par le dessin.
Pour ceux qui ne voulaient ou ne pouvaient pas dessiner, nous sommes passés au travail de la matière. De ces enchaînements de gestes, d’autres idées nous sont venues. J’ai introduit des moments de collecte autour de l’Institut Saint-Ange car on y trouve de nombreux végétaux et objets sur le sol. Nous les avons ramassés, triés, et certains d’entre eux ont été peints. Nous avons découpé, scotché, plâtré et appréhendé la couleur sous différentes formes, teintée dans le plâtre, appliquée au pinceau ou à la bombe.
Il en résulte des formes représentant des animaux, des personnages et des émotions qui, je crois, font partie de leur paysage. Pour célébrer ces cinq jours rythmés par de nombreux ateliers, nous avons investi la Chapelle de l’Institut pour y construire une exposition et la présenter aux autres pensionnaires. C’était une aventure riche en émotions. Je remercie les artistes et la Collection Lambert de m’avoir permis d’engager ce temps avec eux.
