Julian Schnabel

Julian Schnabel, Lido, 1981
Donation Yvon Lambert à l’Etat français / Centre national des arts plastiques / Dépôt à la Collection Lambert
© Julian Schnabel / Adagp, Paris, 2020

Julian Schnabel, Silencio, 1988
Collection privée, Paris / Dépôt à la Collection Lambert, Avignon
© Julian Schnabel / Adagp, Paris, 2020

Julian Schnabel, Yvon à Paris, 1989
Collection privée, Paris / Dépôt à la Collection Lambert, Avignon
© Julian Schnabel / Adagp, Paris, 2020

Julian Schnabel, Miller, 1992
Donation Yvon Lambert à l’Etat français / Centre national des arts plastiques / Dépôt à la Collection Lambert
© Julian Schnabel / Adagp, Paris, 2020

Né en 1951
Nationalité américaine
Peintre et cinéaste
Nombre d’œuvres répertoriées dans la collection : 8

LE COMMENTAIRE DE LA MÉDIATRICE À ECOUTER

Anaïs vous accompagne lors de votre visite grâce une piste audio en cliquant ici.

LE REGARD D’YVON LAMBERT

« De Schnabel, je possède aussi une très grande peinture et une série de dessins qu’il réalisa dans la galerie, lors de ses séjours à Paris. L’un évoque le passage de l’écrivain Miller lorsqu’il vivait avant-guerre en haut de la Place de Clichy, un autre ironise sur le célèbre cabaret le Lido, et un plus récent, sur carton, a été réalisé à partir de chiffons détrempés dans l’aquarelle et claqués sur le support. Une sorte de canard émerge de ces gestes hasardeux qui rappellent une sorte d’écriture automatique. Yvon à Paris n’est évidement pas un portrait — je n’ai jamais posé de ma vie ! — mais une œuvre très rapidement réalisée, avec une nervosité qui pourrait évoquer le brio instinctif de Twombly. Mais là où Schnabel a surtout su me représenter, ou du moins a su donner une image dissimulée de moi, c’est à travers le choix du cadre. Il connaissait en effet fort bien mon amour pour les Puces de Saint Ouen où je chine régulièrement le dimanche matin. J’y emmène d’ailleurs tous mes artistes, en général le lendemain des vernissages où nous nous donnons rendez-vous dans les petits bistrots populaires ! Aussi, Julian recherchant déjà à cette époque des cadres monumentaux pour ses propres œuvres, avec des baguettes anciennes très travaillées, c’est bien entendu là que je lui présentai les meilleurs antiquaires et marchands de cadres rares. Lors d’une de ces promenades matinales, nous avons trouvé ce cadre ancien du XVIIème siècle, un peu extravagant mais très beau. De retour à la galerie, il ajusta le dessin sur le cadre qui correspondait parfaitement à ses dimensions, et m’offrit ce tableau. Dans ma mémoire, il est aussi associé à cette période si faste où le marché de l’art battait son plein, et où l’œuvre de Julian rencontrait un succès impressionnant tant auprès des critiques que des conservateurs et des collectionneurs. »

LA CITATION DE L’ARTISTE

« Pour moi, l’art ce n’est pas de l’auto-expression. Le fait de peindre ses entrailles n’a jamais constitué une idée intéressante et n’a jamais donné de tableau valable. Le sentiment ne peut être séparé de l’esprit. En ce sens, le néo-expressionnisme n’existe pas et n’a jamais existé. […] Et si le fait de s’exprimer fait de vous un expressionniste, alors tous les artistes le sont. »

UN FILM SUR L’ARTISTE À VISIONNER

Papi Corsicato – Julian Schnabel : A Private Portrait (2020)

DES ÉMISSIONS À ÉCOUTER EN PODCAST

France Culture – La Grande Table Culture – Julian Schnabel, dialogue avec Van Gogh (2018)
France Inter – L’Heure Bleue – Images avec Julian Schnabel

UNE RESSOURCE ANNEXE À VISIONNER

Beaux Arts Magazine – Orsay vu par Julian Schnabel (2019)

SA FILMOGRAPHIE

Basquiat (1996)
Avant la nuit (Before Night Falls) (2000)
Le Scaphandre et le Papillon (The Diving Bell and the Butterfly) (2007)
Lou Reed’s Berlin (2007)
Miral (2010)
At Eternity’s Gate (2018)

SON SITE INTERNET

Ici