21 juin – 4 octobre 2009
L’amour marin, l’amour terrien, l’amour céleste : c’est autour de cette trilogie des sentiments amoureux et de ces émotions esthétiques que la grande artiste américaine Roni Horn nous convie à travers une immense rétrospective que la Collection Lambert consacre cet été dans la totalité des espaces de son hôtel particulier, ainsi que dans la Grande Halle des anciens entrepôts SNCF d’Arles, dans le cadre des Rencontres internationales de la Photographie.
L’artiste américaine cite la poésie d’Emily Dickinson comme une référence devenue un leitmotiv de son œuvre, au même titre que l’est son ami défunt, cet amour céleste, le grand artiste Felix Gonzalez-Torres, ou que le devient l’Islande, cette île devenue la seconde maison de l’artiste, son nouveau nid et son atelier à ciel ouvert, entre l’amour marin et terrien.
Artiste rare, discrète et respectée, mystérieuse et pourtant admirée, elle avait été deux fois présentée à Paris, en 1999 avec une exposition de photographies réalisée à l’Arc, au musée d’art moderne de la Ville, puis en 2004 au Cabinet des dessins du musée national d’Art moderne. Car Roni Horn excelle autant avec l’art de la photographie, celui de la sculpture qu’avec les dessins qui prennent quasiment la forme d’immenses peintures.
L’exposition qui regroupe puis de 120 œuvres dont la plupart jamais présentées en France est la plus complète et la plus riche. Il faut dire que la Collection Lambert s’est épaulé de deux grandes institutions prestigieuses qui ont pu réunir des prêts rares, tant certaines œuvres sont fragiles ou difficilement transportables : la Tate Modern de Londres, qui a accueilli l’exposition au printemps 2009, puis après la venue à Avignon, The Withney Museum of American Art de New York, et enfin The Institute of Contemporary Art de Boston.