Robert Combas
11 décembre 2016 – 5 juin 2017
« Pour moi, une toile peut être influencée par les publicistes naïfs africains, par l’illustration de livres d’école primaire, mélangée à Picasso ou Miró ou alors, un dessin genre BD, plus de fausses écritures arabes, plus une peinture brute, très Dubuffet ou Cobra. Comme Jules Verne, sans sortir de chez moi, je suis alléà Tombouctou. »
Robert Combas
Robert Combas est aujourd’hui considéré comme l’un des artistes français les plus importants de notre époque et est le chef de file du mouvement artistique baptisé par Ben au début des années 80 : La Figuration Libre.
Parmi les cinquante ans de l’histoire de la galerie d’YvonLambert, l’artiste Robert Combas occupe une place trèsspécifique. Il arrive dans cette aventure à mi-parcours – au milieu des années quatre-vingt –, époque de véritable révolution du marché de l’art et de l’histoire de la peinture, dont Combas est le parangon le plus symbolique. En 1983, Robert Combas réalise sa première exposition à la galerie, avec l’artiste allemand Middendorf et Jean-Charles Blais. Viendront ensuite Loïc Le Groumellec, Louis Jammes, Philippe Favier, pour ne citer que trois artistes français si différents et pourtant emblématiques de cette révolution opérée dans la galerie. En étudiant le nombre d’expositions réalisées et surtout le nombre d’oeuvres qui figurent dans la collection personnelle d’Yvon Lambert, on comprend qu’il y eut une osmose, une amitié très intense, rare et réciproque entre l’artiste et le marchand – les oeuvres de la donation à l’État n’étant que la face visible de l’iceberg ! On ne compte plus le nombre de toiles libres, de séries d’oeuvres sur tout support (taies d’oreiller, draps, duvet, table de bridge, cheval issu d’un jouet d’enfant…), d’oeuvres sur papier, de carnets, de notes qu’Yvon Lambert gardait précieusement, ce qui fait la rareté du fonds et son unicité.
Après l’exposition au Musée de Vence, nous sommes fiers de pouvoir réaliser une grande rétrospective à Avignon. Avec près de deux cents oeuvres des années 80 et 90 de la collection d’Yvon Lambert et de très belles peintures appartenant à Laurent Strouk, l’exposition suit un parcours chronologique et thématique : des premiers travaux aux peintures évoquant les thèmes chers à l’artiste – le bestiaire, l’amour, la femme, les batailles, la musique, la religion ou encore la mythologie.