Djamel Tatah

Échos avec des dessins et peintures classiques et les monochromes de la Collection Lambert

Corneille de Lyon, Eugène Delacroix, Henri Matisse, Brice Marden, Robert Ryman…

3 décembre 2017 – 20 mai 2018

« Mon expérience de la peinture tente d’être une expérience du partage. Une vision qui en rencontre une autre. C’est peut-être cela la grâce de l’art : réussir à faire quelque chose qui est accessible à quelqu’un d’autre. »
Djamel Tatah

La Collection Lambert propose une exposition inédite construite sous la forme d’un dialogue sensible entre les œuvres de Djamel Tatah et celles des artistes du musée et de la Donation Yvon Lambert à l’État français en 2012.
Après des études à l’école des Beaux-Arts de Saint-Étienne, Djamel Tatah s’engage totalement dans l’expérience picturale. Dès la fin des années 1980, le peintre opte pour de grands formats et des polyptyques aux fonds monochromes sur lesquels apparaissent des figures humaines à taille réelle. Celles-ci viennent partager l’espace du musée avec le spectateur de manière poétique et singulière.

S’inscrivant à la fois dans la tradition de la peinture classique et dans celle des monochromes hérités de l’art minimal, l’ensemble des œuvres récentes de Djamel Tatah sont présentées pour la première fois à la Collection Lambert, dialoguant avec des œuvres anciennes et contemporaines. Le célèbre cabinet de dessins de l’École des Beaux-Arts de Paris où Djamel Tatah enseigne depuis neuf ans, a proposé le prêt d’une cinquantaine d’œuvre  sur papier, de Poussin à Géricault, de Delacroix à Carpeaux. Yvon Lambert a prêté des raretés, telle l’Ariane endormie présentée à côté d’un dormeur, ou des dessins d’Henri Matisse qui font parfaitement le lien avec l’art minimal. Des œuvres sur papier et des peintures poétiques de Robert Mangold, Brice Marden, Robert Ryman, Robert Barry ou Richard Serra trouvent un écho unique avec un Primitif italien du XVe siècle emprunté au musée du Petit-Palais, ou avec une des rares peintures de Corneille de Lyon, portraitiste très recherché du XVIe siècle. Toutes ces œuvres anciennes ou contemporaines reliées aux peintures de Djamel Tatah font aussi écho au monde d’aujourd’hui et aux tragédies de notre Histoire sur l’autre rive de la Méditerranée : des réfugiés de Syrie, des migrants de Libye, de la Somalie, du Yémen, des destructions des ruines du marché d’Alep ou celles des temples gréco-romains de Palmyre.

Les artistes

Djamel Tatah
Robert Barry, Vicente Carducho, Jean-Baptiste Carpeaux, Sébastien Cornu, Michel François Dandré-Bardon, Corneille de Lyon, Henri de Triqueti, Eugène Delacroix, André Dutertre, Hippolyte Flandrin, Théodore Géricault, Alexandre Hesse, Jean-Antoine Julien, Eustache Le Sueur, Nicolas Lancret, Fernand Léger, Sol LeWitt, Robert Mangold, Brice Marden, Henri Matisse, Jean-François Millet, Barnett Newman, Nicolas Poussin, Pierre Puvis de Chavannes, Robert Ryman, Richard Serra, Cy Twombly, Abraham II Van Stry, Antoine Watteau

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