Le travail d’Alice Durot s’inscrit à la croisée de l’éducation populaire, de la création graphique et d’une approche sensible des territoires qu’elle traverse. Entre ateliers artistiques et expérimentations pédagogiques, elle développe une recherche narrative où enquête, fabulation et transmission s’entrelacent. Son univers visuel oscille entre l’exploration de la couleur et la quête d’une ligne expressive, enracinant ses œuvres dans les lieux qui l’inspirent, qu’ils soient géographiques ou intérieurs. Fascinée par la poésie du monde végétal, les reliefs montagneux et les chants portés par le vent, elle explore Marseille comme un territoire vivant, riche de mémoires, de langues et de récits. Elle puise son inspiration dans les contes, les traditions orales, les alphabets en mouvement et les légendes populaires. Sa passion pour les musiques traditionnelles la guide dans une cartographie intime reliant la Provence, l’Italie, la Perse, l’Arménie, la Galice et le Portugal de ses origines familiales. À travers cette géographie affective, elle interroge la notion d’identité fluide, faite de ponts plus que de frontières. Observatrice et conteuse d’images, elle cherche à créer des espaces sensibles, propices à la rencontre et à l’imaginaire.

« Trouver son oiseau, trouver sa voix, ou comment être troubadour »

Lors de sa résidence, Alice Durot mène un projet mêlant iconographie et ethnomusicologie autour des chants traditionnels arméniens et occitans, liés par la figure symbolique de l’oiseau. Cet animal, porteur de récits migratoires et de transmissions culturelles, devient un fil conducteur entre les territoires et les langues.

À travers une approche écopoétique, elle explore les liens entre le vivant et les histoires humaines. Elle cherche ainsi à faire émerger des images capables de relier les êtres et les lieux, dans une continuité entre mémoire, langage et nature.

Durant une semaine, elle rencontrera les jeunes de la Maison-relais de Fontblanche de Vitrolles et les accompagnera dans une découverte poétique du monde des oiseaux à travers des ateliers d’écriture poétique et d’initiation au chant.

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Les livres qui inspirent la recherche d’Alice Durot sur les oiseaux et leurs symboliques dans les poèmes, la littérature orale, et les chants traditionnels, de l’Occitanie à l’Arménie.

Carnets de recherche (©Alice Durot)

La table de travail, dans la salle d’activités de la résidence, avec le très beau planisphère d’Adrien Zammit derrière.

Installation de bon matin dans la salle d’activité de la résidence.

Ali replace une affiche remplie de portraits d’oiseaux.

Recherches et premières explorations, autour des traits de personnalité des oiseaux et des humains.

Les cadres de sérigraphie sèchent au soleil, après un coup de main des résidents pour faire fonctionner le Kärscher.

Les résidents testent différents outils : certains préfèrent le crayon de couleur, d’autres les stylos noirs, ou encore les feutres pailletés ramenés par une des résidentes.

Réalisation d’un inventaire des oiseaux qui vivent autour de la résidence à partir de la liste faite par les participants, et de photographies.

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Atelier « Trouver son oiseau, trouver sa voix, ou comment être troubadour »