Jeudi 16 octobre 2025 à 19 h
Conférence avec Katinka Bock et François Quintin
Pour inaugurer cette nouvelle série des Jeudis de l’automne-hiver 2025, nous sommes très heureux d’inviter la grande sculptrice allemande vivant en France, Katinka Bock, à parler de son travail avec François Quintin. Katinka Bock se situe dans une tradition de la sculpture marquée notamment par l’Arte Povera, qui privilégie un usage de matériaux simples, des éléments et phénomènes naturels. Elle explore par la céramique, l’installation ou même la photographie la relation entre sculpture, espace et temporalité, les traces que le temps laisse à la surface de la matière ou de la peau. Elle développe une pratique empreinte de poésie et d’attention au vivant, dialogue souvent avec l’architecture et le paysage, entre équilibre fragile et métamorphose.

Lauréate de nombreux prix internationaux, Katinka Bock évoquera quelques grands projets récents dont son exposition monographique à la Fondation Ricard, celle au Crac de Sète, ou la production monumentale réalisée avec la Fondation Lafayette Anticipations.
Biographie
Katinka BOCK est née en 1976 à Francfort-sur-le-Main, en Allemagne. Elle vit et travaille à part égale à Paris et à Berlin.
Qu’elle intervienne dans le paysage et les espaces urbains ou qu’elle conçoive des formes, objets ou installations pour des espaces intérieurs, Katinka Bock inscrit toujours son travail en lien avec le contexte et le territoire dans lequel elle travaille. Son intérêt se porte particulièrement sur l’espace de la cité et du politique, un espace défini par et pour une communauté humaine, pétri d’usages, de symboles et d’histoire. Dans ces interstices, elle explore la dimension poétique de l’espace public, et a contrario, ouvre les espaces intérieurs des lieux dans lesquels elle expose, en créant des résonances inattendues avec l’environnement extérieur.
Son intérêt pour les sciences humaines, la physique et les mathématiques nourrit également ses œuvres. Katinka Bock présente volontiers des réminiscences sous l’aspect d’empreintes, frottages, pliages, ou encore de flaques d’eau sur le sol des lieux d’exposition. Ses œuvres, révélant la temporalité du processus créatif, agissent comme les témoins d’une forme de stase, ou peut-être d’une intériorisation d’actions. Katinka Bock s’expose au risque de ne pas maîtriser entièrement l’évolution de l’œuvre, d’ignorer quelles traces de la version précédente seront encore visibles et quel aspect l’objet revêtira en fin de compte. Ce défi est intrinsèque au travail, sachant que toute œuvre résulte de processus et de décisions multiples où le hasard a aussi son mot à dire. Il faut entendre cela comme un refus de la forme maitrisée, où l’introduction de ces processus (pouvant être poétiques, parfois même humoristiques) mais aussi l’intégration de l’échec sont véritablement constitutifs de l’œuvre.
Lauréate du prix de la Fondation Ricard en 2012 et de la Villa Médicis pour l’année 2012/2013, elle a récemment exposé à la Henry Art Gallery à Seattle (USA), au MAMCO à Genève (Suisse), à KIOSK à Gand (Belgique), au MUDAM au Luxembourg et finit une résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers (France) par une exposition reliant l’espace public aux espaces d’exposition.
Informations pratiques
Jeudi 16 octobre – 19h
Auditorium de la Collection Lambert
Entrée libre, dans la limite des places disponibles